Mort d'un chien(5 pages) © Copyright bibliotrutt.com |
Mon copain Pirate est mort ce matin. Nous ne le verrons plus, le matin au petit déjeuner, poser son museau noir sur la table, puis lécher le fond du pot de yaourt que nous lui tendons, en nous regardant droit dans les yeux, plus tard poser doucement sa patte sur nos genoux, demandant à ce qu’on n’oublie pas de lui donner un morceau de notre tartine, puis le mâcher longuement, gravement. Nous ne le verrons plus, l’après-midi, dans notre terrain le long de l’Alzette, chasser le papillon, suivre son vol en aboyant, sauter en l’air de toute sa longueur et l’attraper. Ou suivre d’un œil patient le cheminement d’un bourdon sur une fleur, puis le happer rapidement d’un coup de dent et l’écraser de sa patte dans l’herbe. Ou reculer en aboyant devant tout ce qui roule, la brouette, la tondeuse, ou tout ce qui balaie, ou chercher la balle et galoper en grands cercles autour de nous. Ou le soir, marcher tranquillement à côté de moi, lorsque je ferai un dernier tour en longeant la rivière, s’arrêtant brusquement en entendant le floc d’une grenouille qui saute dans l’eau, observant l’endroit où elle a disparu, en tournant comiquement sa tête de biais. La nuit on ne sera plus obligés de nous lever à 4 heures du matin au son de ses aboiements furieux, le découvrant, à la lumière d’une lampe de poche, planté sous un arbre sur lequel perche un des chats de la voisine, ou engagé dans un combat à mort avec l’un des renards de la forêt qui nous entoure. Le dernier avait planté ses crocs pointus dans son museau, le laissant marqué pour la vie, avant que Pirate ne lui brise les reins. Au 3ème renard tué nous l’avons affublé du nom prestigieux de Pirate Foxkiller…
Mon copain Pirate est mort ce matin.
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Ingénieur - il faut bien vivre - je n'ai pas arrêté de voyager, pour mon travail, de par le monde.
Tout en ne cessant jamais de voyager, plus encore, par mes livres.
Adepte de littérature mondiale d'abord. Et puis comme cette littérature vous apprend que l'Homme est un (comme disait Etiemble), j'ai commencé à m'intéresser tout naturellement à ces sciences que l'on dit humaines et qui nous parlent de religions, de mythes, de folklore, d'ethnologie, de contes de fées, de langues et d'écritures. D'histoire aussi bien sûr.
Et cela fait maintenant presque vingt ans que j'en parle dans mon Voyage autour de ma Bibliothèque, mon premier site. Auquel j'ai joint un deuxième site, mon Bloc-notes, pour des découvertes plus actuelles.
Mais : « tes textes sont trop longs », m'ont dit mes amis.
« Trop de détails, trop de digressions ».
Ils voulaient probablement dire que je devenais trop pédant et que je les ennuyais. Alors j'ai coupé, élagué, re-rédigé, essayé de rendre mes textes plus lisibles, plus attrayants aussi par la typographie, et faciles à télécharger (en PDF qui a l'avantage de conserver les illustrations, notes de bas de pages et pagination ou e-pub pour ceux qui préfèrent ce mode pour leurs liseuses électroniques). Le résultat : ces Carnets d'un dilettante. Voilà. Je ne sais pas si j'ai réussi. Dites-moi ce que vous en pensez. Si vous en avez envie.