Les épopées magnifiques : Taïra et Minamoto(9 pages) © Copyright bibliotrutt.com |
Avant d’évoquer les grandes épopées des familles Taïra et Minamoto si merveilleusement traduites par René Sieffert il faut dire un mot des chroniques historiques japonaises. Et d’abord de l’Ôkagami ou Grand Miroir qui couvre l’histoire du Japon de 850 à 1025 (voir : The Ôkagami, a Japanese historical Tale, trad. Joseph K. Yamagiwa, édit. George Allen and Unwin, Londres, 1967). Quel intérêt me direz-vous ? Qu’est-ce que cela nous apprend sur le Japon d’aujourd’hui ? Pas grand-chose je vous l’accorde. Quelques points méritent néanmoins d’être notés.
D’abord une fois de plus on commence par copier la Chine. Et particulièrement leur fameuse chronique historique qui date de la fin du 2ème siècle avant J.C.: les Mémoires de Se-ma Ts’ien (voir Mémoires Historiques de Se-ma Ts’ien, traduits et annotés par Edouard Chavannes, Professeur au Collège de France, édit. Libr. d’Amérique et d’Orient/Adrien Maisonneuve, Paris, 1967-69, c’est un reprint de l’édition de 1895-98). C’est l’objectivité de la relation historique qui intéresse avant tout Se-ma Ts’ien et les leçons à tirer en ce qui concerne la meilleure façon de gouverner un Etat. C’est probablement en disciple de Confucius qu’il se permet de contredire l’Empereur Ou et de défendre l’honneur d’un général vaincu. L’Empereur fou furieux le défère à un tribunal pour conspiration, ce qui lui vaut d’être condamné à la Chambre Tiède (c. à d. à être châtré). Cela ne l’empêche d’ailleurs pas de continuer l’oeuvre commencée par son père, si ce n’est que la tonalité en devient un peu plus amère.
L’auteur japonais inconnu du Grand Miroir, de son côté, donne plutôt l’impression d’ériger une oeuvre à la gloire de la famille des Fujiwara et de son membre le plus éminent, Michinaga, qui a vécu de 966 à 1027 et a véritablement dirigé le Japon pendant plus de 20 ans.
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Ingénieur - il faut bien vivre - je n'ai pas arrêté de voyager, pour mon travail, de par le monde.
Tout en ne cessant jamais de voyager, plus encore, par mes livres.
Adepte de littérature mondiale d'abord. Et puis comme cette littérature vous apprend que l'Homme est un (comme disait Etiemble), j'ai commencé à m'intéresser tout naturellement à ces sciences que l'on dit humaines et qui nous parlent de religions, de mythes, de folklore, d'ethnologie, de contes de fées, de langues et d'écritures. D'histoire aussi bien sûr.
Et cela fait maintenant presque vingt ans que j'en parle dans mon Voyage autour de ma Bibliothèque, mon premier site. Auquel j'ai joint un deuxième site, mon Bloc-notes, pour des découvertes plus actuelles.
Mais : « tes textes sont trop longs », m'ont dit mes amis.
« Trop de détails, trop de digressions ».
Ils voulaient probablement dire que je devenais trop pédant et que je les ennuyais. Alors j'ai coupé, élagué, re-rédigé, essayé de rendre mes textes plus lisibles, plus attrayants aussi par la typographie, et faciles à télécharger (en PDF qui a l'avantage de conserver les illustrations, notes de bas de pages et pagination ou e-pub pour ceux qui préfèrent ce mode pour leurs liseuses électroniques). Le résultat : ces Carnets d'un dilettante. Voilà. Je ne sais pas si j'ai réussi. Dites-moi ce que vous en pensez. Si vous en avez envie.