Mon ami Lafcadio Hearn (alias Yakumo Koïzumi)(18 pages) © Copyright bibliotrutt.com |
Cela commence comme un conte de la mythologie grecque : un médecin militaire britannique séduit une jeune Grecque dans l’île bucolique de Cythère, là où Aphrodite est sortie des eaux et où Pâris s’est réfugié avec la belle Hélène avant de rejoindre Troie. Le père de la jeune Grecque, lorsqu’il la voit enceinte, se fâche car il ne croit plus aux interventions des dieux dans ce domaine. Le frère de la Grecque, en bon Méditerranéen, poignarde le toubib séducteur et le laisse à demi mort sur le pavé. La Grecque s’enfuit de chez elle, emporte le toubib, tout sanglant encore, jusqu’à une grotte dans la montagne, le soigne et le sauve. Puis le médecin est muté dans une autre île, l’île de Leucade (Lafcadio), il y emmène sa Grecque, l’épouse en secret, puis, après lui avoir fait un deuxième enfant, le fameux Lafcadio, (le premier va mourir bientôt), s’en va dans les Indes, sans informer ses supérieurs qu’il est marié.
Ce n’est qu’un peu plus tard - Lafcadio a deux ans - qu’il se décide à envoyer femme et enfant dans sa famille à Dublin. Une famille qui est peut-être irlandaise, mais surtout très protestante et collet monté, et qui voit arriver une fille des îles qui ne sait ni lire ni écrire et qui est affreusement, dévotement, grecque-orthodoxe et un petit garçon basané qui porte des boucles d’oreilles. Cela se passe mal. La Grecque devient un peu folle. Le médecin militaire repart en Crimée. Finalement la Grecque se sauve, retourne à Cythère, son mari fait annuler le mariage, se remarie et part en Inde et la Grecque, de dépit, se remarie de son côté. Et le jeune Lafcadio ne reverra plus jamais ni son père ni sa mère.
Mais Lafcadio est aussi rejetée par la famille Hearn. Cela me rappelle un peu la situation du « bâtard » dans la Chronique de la famille Kent de John Jakes. Lafcadio est recueilli par une grand-tante catholique qui l’envoie à 12 ans dans un établissement religieux en France. Il y apprend le français mais y est bien solitaire. L’enfant est malheureux. Il est myope, a des yeux globuleux, et en plus, suite à un accident, perd complètement l’un de ses yeux qui devient opaque. La tante se fait gruger par un lointain parent qui, lorsque Lafcadio a 19 ans, lui achète un billet aller simple pour Cincinnati en lui disant que sa soeur qui est mariée là-bas, va lui offrir l’hospitalité et que l’Amérique c’est l’avenir...
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Ingénieur - il faut bien vivre - je n'ai pas arrêté de voyager, pour mon travail, de par le monde.
Tout en ne cessant jamais de voyager, plus encore, par mes livres.
Adepte de littérature mondiale d'abord. Et puis comme cette littérature vous apprend que l'Homme est un (comme disait Etiemble), j'ai commencé à m'intéresser tout naturellement à ces sciences que l'on dit humaines et qui nous parlent de religions, de mythes, de folklore, d'ethnologie, de contes de fées, de langues et d'écritures. D'histoire aussi bien sûr.
Et cela fait maintenant presque vingt ans que j'en parle dans mon Voyage autour de ma Bibliothèque, mon premier site. Auquel j'ai joint un deuxième site, mon Bloc-notes, pour des découvertes plus actuelles.
Mais : « tes textes sont trop longs », m'ont dit mes amis.
« Trop de détails, trop de digressions ».
Ils voulaient probablement dire que je devenais trop pédant et que je les ennuyais. Alors j'ai coupé, élagué, re-rédigé, essayé de rendre mes textes plus lisibles, plus attrayants aussi par la typographie, et faciles à télécharger (en PDF qui a l'avantage de conserver les illustrations, notes de bas de pages et pagination ou e-pub pour ceux qui préfèrent ce mode pour leurs liseuses électroniques). Le résultat : ces Carnets d'un dilettante. Voilà. Je ne sais pas si j'ai réussi. Dites-moi ce que vous en pensez. Si vous en avez envie.