Deux Serbes et un Bosniaque (Tsernianski - Tchossitch - Andritch)(19 pages) © Copyright bibliotrutt.com |
Migrations de Milos Tsernianski est le roman mythique des Serbes, le roman de leur déracinement, de leurs pérégrinations, de leurs malheurs, de leur nostalgie. Un roman superbe plein d’images inoubliables, au mouvement lent et inexorable (voir : Milos Tsernianski : Migrations, avec notice biographique sur Tsernianski et introduction de Nikola Milosevitch, édit. Julliard/l’Age d’Homme, Paris, 1986).
La première partie commence en 1744, sur les berges boueuses du Danube, en Voïvodine (qui est la région magyare de la Serbie d’aujourd’hui), où Vouk fait ses adieux à sa famille et rassemble sa troupe pour aller faire la guerre, au service de l’Empereur d’Autriche, au Roi de France, passer le Rhin, camper devant Strasbourg et entrer dans Saverne (on revient toujours à l’Alsace). Vouk est entré dans l’armée sur le conseil de son père qui croit toujours au retour au pays de ces Serbes déracinés avec l’aide des Autrichiens. Mais les combats contre les Turcs sont loin. On se souvient encore des villages brûlés, des esclaves embarqués sur les bateaux turcs, des femmes violées, des enfants jetés en l’air et embrochés sur les yatagans. Mais aujourd’hui les Serbes ne servent plus que de chair à canon à Marie-Thérèse la catholique, on essaye d’ailleurs sans succès de les convertir à la religion romaine, on les brime, on les méprise comme les sauvages qu’ils sont (Vouk sait qu’il ne sera jamais colonel) et on les déplace souvent. Le frère de Vouk, Archange, est commerçant. Il se débrouille. Il voyage, en Turquie, en Hongrie, en Grèce. Il a lui aussi ses malheurs : il est amoureux de sa belle-soeur, il couchera même avec lorsque Vouk sera parti. Et elle mourra, peut-être d’une tentative d’avortement. Et il en sera doublement malheureux, comme amoureux et comme coupable.
Mais Vouk, lui, est un guerrier. Il ne connaît que le métier militaire. Alors, dans son désespoir il rêve. Il rêve à la Russie, « immense et enneigée », où il pense émigrer pour avoir une vie décente, trouver le repos, l’apaisement. La Russie où « les églises sont admirables et l’orthodoxie plus douce ».
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Ingénieur - il faut bien vivre - je n'ai pas arrêté de voyager, pour mon travail, de par le monde.
Tout en ne cessant jamais de voyager, plus encore, par mes livres.
Adepte de littérature mondiale d'abord. Et puis comme cette littérature vous apprend que l'Homme est un (comme disait Etiemble), j'ai commencé à m'intéresser tout naturellement à ces sciences que l'on dit humaines et qui nous parlent de religions, de mythes, de folklore, d'ethnologie, de contes de fées, de langues et d'écritures. D'histoire aussi bien sûr.
Et cela fait maintenant presque vingt ans que j'en parle dans mon Voyage autour de ma Bibliothèque, mon premier site. Auquel j'ai joint un deuxième site, mon Bloc-notes, pour des découvertes plus actuelles.
Mais : « tes textes sont trop longs », m'ont dit mes amis.
« Trop de détails, trop de digressions ».
Ils voulaient probablement dire que je devenais trop pédant et que je les ennuyais. Alors j'ai coupé, élagué, re-rédigé, essayé de rendre mes textes plus lisibles, plus attrayants aussi par la typographie, et faciles à télécharger (en PDF qui a l'avantage de conserver les illustrations, notes de bas de pages et pagination ou e-pub pour ceux qui préfèrent ce mode pour leurs liseuses électroniques). Le résultat : ces Carnets d'un dilettante. Voilà. Je ne sais pas si j'ai réussi. Dites-moi ce que vous en pensez. Si vous en avez envie.