Passion Brésil (et découverte d'Amado)(13 pages) © Copyright bibliotrutt.com |
J'ai découvert le Brésil bien avant de découvrir Amado. Et pourtant une fois de plus la découverte a commencé par la littérature. Par Cendrars. Le fou, le passionné, le mythomane. Le Brésil étant le pays mythomane par excellence, la rencontre entre Blaise et le Brésil ne pouvait qu'être explosive.
C'est Cendrars, en parlant de son ami le planteur de café, qui m'a donc d'abord parlé du Brésil. D'une autre rencontre, plutôt contre nature celle-là, d'Auguste Comte dont la devise « Ordre et Progrès » orne le drapeau du Brésil, un pays dans lequel ne règne pourtant ni l'un ni l'autre. C'est Cendrars qui doit être le premier à avoir dit que le Brésil est un pays d'avenir et que le seul ennui, c'est qu'il l'est déjà depuis plus de cent ans. C'est lui qui parle avec lyrisme de tout ce qui est extrême dans ce pays, de la capitale créée dans un désert, de l'exubérante Amazonie (c'est lui qui a d'ailleurs traduit le roman brésilien de l'écrivain portugais Ferreira de Castro qui a vécu la terrible expérience des seringueros). Je me souviens de la description des plages de sable de Santos où Blaise Cendrars voyait des mouches mortelles et un douanier marié avec une Japonaise qui massait divinement. Ou n'est-ce pas plutôt mon ami Lacoste qui m'a parlé de la Japonaise. Déjà littérature et réalité se confondent. Lacoste était un ancien ingénieur de Delattre & Levivier. Il avait construit une cimenterie à Cabo Frio. Une cimenterie probablement unique au monde puisque la matière première était essentiellement à base de coquillages. Et puis une aciérie entre Santos et Sao Paulo. Et il avait attrapé le virus.
Et c'est avec lui, autre fou celui-là, que j'ai fait mon premier voyage dans ce pays qui était déjà devenu mythique pour moi.
Promenades littéraires, côté Occident
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Ingénieur - il faut bien vivre - je n'ai pas arrêté de voyager, pour mon travail, de par le monde.
Tout en ne cessant jamais de voyager, plus encore, par mes livres.
Adepte de littérature mondiale d'abord. Et puis comme cette littérature vous apprend que l'Homme est un (comme disait Etiemble), j'ai commencé à m'intéresser tout naturellement à ces sciences que l'on dit humaines et qui nous parlent de religions, de mythes, de folklore, d'ethnologie, de contes de fées, de langues et d'écritures. D'histoire aussi bien sûr.
Et cela fait maintenant presque vingt ans que j'en parle dans mon Voyage autour de ma Bibliothèque, mon premier site. Auquel j'ai joint un deuxième site, mon Bloc-notes, pour des découvertes plus actuelles.
Mais : « tes textes sont trop longs », m'ont dit mes amis.
« Trop de détails, trop de digressions ».
Ils voulaient probablement dire que je devenais trop pédant et que je les ennuyais. Alors j'ai coupé, élagué, re-rédigé, essayé de rendre mes textes plus lisibles, plus attrayants aussi par la typographie, et faciles à télécharger (en PDF qui a l'avantage de conserver les illustrations, notes de bas de pages et pagination ou e-pub pour ceux qui préfèrent ce mode pour leurs liseuses électroniques). Le résultat : ces Carnets d'un dilettante. Voilà. Je ne sais pas si j'ai réussi. Dites-moi ce que vous en pensez. Si vous en avez envie.