Ecrivains persans du XXème siècle(10 pages) © Copyright bibliotrutt.com |
En 1980 Gilbert Lazard qui était alors Directeur de l’Institut d’Etudes Iraniennes à la Sorbonne, présentait une sélection de nouvelles d’écrivains iraniens de la première moitié du XXème siècle. Voir : Nouvelles Persanes - L’Iran d’aujourd’hui évoqué par ses écrivains (Sadegh Hedâyat, Abdolhosseyn Vejdâni, Djalal Aleahmad, Mahmoud Dowlatâbâdi, Gholâmhosseyn Sâedi), choix de textes, présentation et traduction par Gilbert Lazard, édit. Phébus, Paris, 1980. Ces nouvelles montraient qu’en Iran le combat entre tradition et modernité n’était pas quelque chose de nouveau. Si le dernier Shah et Khomeiny ont animé la scène politique iranienne, avec les excès que l’on connaît, au cours de la deuxième moitié du XXème siècle, la lutte avait déjà commencé dès la fin du XIXème. Le fait marquant a été la révolution de 1905 qui a permis de renverser la dynastie kadjar et d’instaurer une monarchie constitutionnelle. Les écrivains iraniens modernes ont tous été marqués par cette lutte entre forces conservatrices (aussi bien des religieux que des classes possédantes) et forces démocrates. Intellectuels, ils étaient forcément ouverts au monde occidental, même s’ils restaient viscéralement attachés à leur patrie. Il n’est donc pas étonnant que leur oeuvre s’en ressente.
Djamalzadeh était leur aîné, en quelque sorte leur modèle (voir : Djamalzadeh : Choix de Nouvelles, traduction Stella Corbin et Hassan Lofti, présentation André Chamson de l’Académie française, introduction de Henri Massé, membre de l’Institut, édit. Les Belles Lettres, Paris, 1959). Il a été le premier à introduire la nouvelle dans la littérature persane, un genre qui semble bien convenir à ce qui est leur sujet à tous : la critique tous azimuts des défauts de leur société. Djamalzadeh, en plus, était directement impliqué dans la politique dans sa jeunesse : Son père était prédicateur de mosquée et chef de l’opposition à Ispahan, ville qu’il doit fuir pour s’installer à Téhéran. Véritable précurseur du mouvement constitutionnel, qu’est-ce qu’il va prêcher à ses fidèles à Téhéran ? Vous avez besoin de lois ! (de lois, pas de la charia). Djamalzadeh, enfant, va accompagner son père chez le Roi (en 1907), un peu comme protection, pour éviter que le père ne disparaisse dans les cachots du Palais. Tout de suite après - il a douze ans - il est envoyé d’abord à Beyrouth, puis à Lausanne par son père qui meurt, empoisonné, en prison. Et le Shah abolit la constitution dès l’année 1908. Nouvelle révolution : le Shah doit abdiquer en faveur de son fils de 11 ans, puis c’est la première guerre mondiale, l’Iran est occupé par les Russes au Nord, les Anglais au Sud et même les Turcs à l’Ouest ! Djamalzadeh rejoint les Libéraux à Berlin et rédige un rapport sur la situation de l’économie iranienne. Plus tard il se calme, reste à Lausanne et obtient un poste officiel au Bureau International du Travail. Il est l’ami de Hedayat qu’il soutient constamment.
Henri Massé a beaucoup de considération pour lui. Il dit qu’il est le maître de la langue parlée, tout en conservant une syntaxe classique.
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Ingénieur - il faut bien vivre - je n'ai pas arrêté de voyager, pour mon travail, de par le monde.
Tout en ne cessant jamais de voyager, plus encore, par mes livres.
Adepte de littérature mondiale d'abord. Et puis comme cette littérature vous apprend que l'Homme est un (comme disait Etiemble), j'ai commencé à m'intéresser tout naturellement à ces sciences que l'on dit humaines et qui nous parlent de religions, de mythes, de folklore, d'ethnologie, de contes de fées, de langues et d'écritures. D'histoire aussi bien sûr.
Et cela fait maintenant presque vingt ans que j'en parle dans mon Voyage autour de ma Bibliothèque, mon premier site. Auquel j'ai joint un deuxième site, mon Bloc-notes, pour des découvertes plus actuelles.
Mais : « tes textes sont trop longs », m'ont dit mes amis.
« Trop de détails, trop de digressions ».
Ils voulaient probablement dire que je devenais trop pédant et que je les ennuyais. Alors j'ai coupé, élagué, re-rédigé, essayé de rendre mes textes plus lisibles, plus attrayants aussi par la typographie, et faciles à télécharger (en PDF qui a l'avantage de conserver les illustrations, notes de bas de pages et pagination ou e-pub pour ceux qui préfèrent ce mode pour leurs liseuses électroniques). Le résultat : ces Carnets d'un dilettante. Voilà. Je ne sais pas si j'ai réussi. Dites-moi ce que vous en pensez. Si vous en avez envie.