Et si on parlait haïku ?(8 pages) © Copyright bibliotrutt.com |
L’irruption soudaine de l’art japonais en France et dans d’autres pays européens entre 1860 et 1870 fut vécue comme un véritable choc culturel. Deux raisons essentielles à cela : le Japon était resté complètement fermé au monde occidental (à part un comptoir hollandais étroitement surveillé) jusqu’au débarquement des canonnières (déjà) américaines du Commodore Perry en 1853 et cet art était tellement surprenant par sa vitalité et ses couleurs, surtout l’art des fameuses estampes japonaises, qu’il interpellait tout le monde, les artistes aussi bien que les intellectuels, et qu’il allait étonner les impressionnistes, influencer ceux qui allaient leur succéder, créer une véritable mode, le japonisme, et parrainer la naissance d’un style nouveau, celui de l’Art Nouveau justement.
Mais il y a une forme d’art japonais dont on parle moins, une forme littéraire, poétique, tout à fait originale, qui a trouvé un écho extraordinaire en Occident, c’est le haïku. Plein de poètes s’y sont intéressés : Ezra Pound, Paul Eluard, Ungaretti, Séféris, Octavio Paz, des Russes, des Ukrainiens, des Yougoslaves, etc. Etiemble dit dans un essai consacré à cette forme poétique et inclus dans Etiemble : Essais de littérature (vraiment) générale, édit. Gallimard, Paris, 1975 que le haïku, depuis sa découverte par les Occidentaux, n’a jamais cessé d’être à la mode. Et Etiemble a encore raison aujourd’hui car il suffit de surfer sur le net pour tomber sur un site consacré au haïku et sur un Français installé au Canada qui en semble follement amoureux.
Le haïku est un tercet c. à d. un poème de trois vers de 5, 7 et 5 syllabes. C’est Bashô qui a vécu au XVIIème siècle (1642 - 1694) qui est considéré comme le véritable père du haiku. Quand il ne parcourait pas le pays, il vivait dans un quartier tranquille de Yedo (Tokyo), dans une cabane entourée de bananiers qui se disent bashô en japonais et qui symbolisent l’aspect évanescent du bouddhisme car leurs feuilles sont facilement brisées par le vent.
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Ingénieur - il faut bien vivre - je n'ai pas arrêté de voyager, pour mon travail, de par le monde.
Tout en ne cessant jamais de voyager, plus encore, par mes livres.
Adepte de littérature mondiale d'abord. Et puis comme cette littérature vous apprend que l'Homme est un (comme disait Etiemble), j'ai commencé à m'intéresser tout naturellement à ces sciences que l'on dit humaines et qui nous parlent de religions, de mythes, de folklore, d'ethnologie, de contes de fées, de langues et d'écritures. D'histoire aussi bien sûr.
Et cela fait maintenant presque vingt ans que j'en parle dans mon Voyage autour de ma Bibliothèque, mon premier site. Auquel j'ai joint un deuxième site, mon Bloc-notes, pour des découvertes plus actuelles.
Mais : « tes textes sont trop longs », m'ont dit mes amis.
« Trop de détails, trop de digressions ».
Ils voulaient probablement dire que je devenais trop pédant et que je les ennuyais. Alors j'ai coupé, élagué, re-rédigé, essayé de rendre mes textes plus lisibles, plus attrayants aussi par la typographie, et faciles à télécharger (en PDF qui a l'avantage de conserver les illustrations, notes de bas de pages et pagination ou e-pub pour ceux qui préfèrent ce mode pour leurs liseuses électroniques). Le résultat : ces Carnets d'un dilettante. Voilà. Je ne sais pas si j'ai réussi. Dites-moi ce que vous en pensez. Si vous en avez envie.