Le Quatuor de Buru de Pramoedya Ananta Toer(16 pages) © Copyright bibliotrutt.com |
C’est en décembre 2001 qu’un article du Monde littéraire saluait la publication du Monde des Hommes, le premier tome du « chef d’œuvre » de Pramoedya Ananta Toer, le Quatuor de Buru. L’article, signé Patrice de Beer, était excellent, très bien documenté, mais se terminait sur un regret : « on peut enfin regretter que, pour des raisons qui nous échappent, Le Monde des Hommes ait été traduit à travers l’anglais. La version anglaise n’était déjà pas très bonne aux dires des spécialistes et la France compte d’excellents traducteurs d’indonésien… ». Près de dix ans plus tard non seulement on n’a toujours pas droit à une traduction à partir de l’original mais – un comble – l’éditeur en question, Rivages, n’a même pas jugé bon de traduire les trois autres volumes de ce malheureux Quatuor. Et personne ne semble s’en indigner. Or, quand on connaît rien qu’un tout petit peu la vie et les idées de Pramoedya, les recherches historiques qu’il avait entreprises sur la période que couvre le roman (1890 – 1918), ses 14 ans de camp dans la jungle où il racontait l’histoire le soir à ses codétenus et où il était, la plus grande partie du temps, interdit d’écriture, les difficultés de publication ensuite, les deux premiers tomes tout de suite interdits et les deux derniers n’ayant pu être édités qu’après la chute de Suharto, on comprend bien que cela devait être l’œuvre à laquelle il tenait le plus.
Et, une fois qu’on l’a lue – j’ai été obligé de la lire dans sa version anglaise (The Buru Quartet, traduction par l’Australien Max Lane) – on ne peut que conclure que c’est là son œuvre la plus importante et que tant qu’on ne l’a pas traduite en français on n’a qu’une image tronquée de l’écrivain Pramoedya Ananta Toer !
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Ingénieur - il faut bien vivre - je n'ai pas arrêté de voyager, pour mon travail, de par le monde.
Tout en ne cessant jamais de voyager, plus encore, par mes livres.
Adepte de littérature mondiale d'abord. Et puis comme cette littérature vous apprend que l'Homme est un (comme disait Etiemble), j'ai commencé à m'intéresser tout naturellement à ces sciences que l'on dit humaines et qui nous parlent de religions, de mythes, de folklore, d'ethnologie, de contes de fées, de langues et d'écritures. D'histoire aussi bien sûr.
Et cela fait maintenant presque vingt ans que j'en parle dans mon Voyage autour de ma Bibliothèque, mon premier site. Auquel j'ai joint un deuxième site, mon Bloc-notes, pour des découvertes plus actuelles.
Mais : « tes textes sont trop longs », m'ont dit mes amis.
« Trop de détails, trop de digressions ».
Ils voulaient probablement dire que je devenais trop pédant et que je les ennuyais. Alors j'ai coupé, élagué, re-rédigé, essayé de rendre mes textes plus lisibles, plus attrayants aussi par la typographie, et faciles à télécharger (en PDF qui a l'avantage de conserver les illustrations, notes de bas de pages et pagination ou e-pub pour ceux qui préfèrent ce mode pour leurs liseuses électroniques). Le résultat : ces Carnets d'un dilettante. Voilà. Je ne sais pas si j'ai réussi. Dites-moi ce que vous en pensez. Si vous en avez envie.