Yvan Goll et ses Chansons malaises(10 pages) © Copyright bibliotrutt.com |
C’est dans l’Histoire du genre Pantoun de Georges Voisset que j’ai vu mentionner pour la première fois le nom de ce poète. Les images du pantoun, disait Voisset, ont influencé pas mal de poètes. Et parmi les bribes de poèmes qu’il y citait il y avait ceux-ci, extraits des Chansons malaises d’Yvan Goll, que j’avais trouvé très émouvants (et bien dans l’esprit malais) :
Je suis la trace sombre
Que ton canot marque dans l’eau
Je suis l’ombre soumise
Que ton palmier projette à son pied
Je suis le petit cri
Que pousse le perdreau
Atteint par tes balles
Et puis, plus tard, Georges Voisset, ayant découvert sur le site de mon Voyage ma note sur le pantoun (et sa comparaison avec le tanka japonais), m’invite à une soirée à la Librairie du Sud-Est asiatique, rue du Cardinal Lemoine, où il présentait son dernier livre : Le chant à quatre mains – Pantouns et autres poèmes d’amour, un livre qui est aussi le premier d’une nouvelle collection, la collection du Banian. Le Banian est également une Revue semestrielle éditée par l’Association franco-indonésienne Pasar Malam dont la Présidente est Johanna Lederer. Ne pouvant me rendre à Paris pour cette occasion j’y ai délégué ma fille Francine qui en est revenue avec le livre de Voisset qu’il m’avait dédicacé et le dernier numéro de la Revue Le Banian, un numéro passionnant pour moi parce qu’il était en grande partie consacré à la traduction, ses pièges et ses plaisirs (en relation avec l’Indonésie et la Malaisie bien sûr). Les problèmes liés à la traduction m’intéressent tout particulièrement parce que, comme je l’ai dit à Voisset plus tard, les traducteurs et les vrais bilingues sont les seuls à être vraiment conscients du fait que chaque langue est un monde à soi (George Steiner parlait d' « alternities of being ». Chaque langue, disait-il, crée un monde différent, chaque langue offre sa propre lecture de la vie. En voyageant d’une langue à l’autre, dit-il encore, on éprouve avec émotion cet incroyable besoin de l’esprit humain de s’échapper vers la liberté).
Dans ce numéro de la Revue Le Banian, numéro 8, daté de décembre 2009, et dont le thème était Traduction et interprétation. Vices et vertus de la loyauté et de l’infidélité, Yvan Goll est cité dès le début de l’éditorial de Johanna Lederer : Yvan Goll, dit-elle, poète alsacien né en 1891, disait qu’avoir deux langues, c’était avoir deux vies.
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Ingénieur - il faut bien vivre - je n'ai pas arrêté de voyager, pour mon travail, de par le monde.
Tout en ne cessant jamais de voyager, plus encore, par mes livres.
Adepte de littérature mondiale d'abord. Et puis comme cette littérature vous apprend que l'Homme est un (comme disait Etiemble), j'ai commencé à m'intéresser tout naturellement à ces sciences que l'on dit humaines et qui nous parlent de religions, de mythes, de folklore, d'ethnologie, de contes de fées, de langues et d'écritures. D'histoire aussi bien sûr.
Et cela fait maintenant presque vingt ans que j'en parle dans mon Voyage autour de ma Bibliothèque, mon premier site. Auquel j'ai joint un deuxième site, mon Bloc-notes, pour des découvertes plus actuelles.
Mais : « tes textes sont trop longs », m'ont dit mes amis.
« Trop de détails, trop de digressions ».
Ils voulaient probablement dire que je devenais trop pédant et que je les ennuyais. Alors j'ai coupé, élagué, re-rédigé, essayé de rendre mes textes plus lisibles, plus attrayants aussi par la typographie, et faciles à télécharger (en PDF qui a l'avantage de conserver les illustrations, notes de bas de pages et pagination ou e-pub pour ceux qui préfèrent ce mode pour leurs liseuses électroniques). Le résultat : ces Carnets d'un dilettante. Voilà. Je ne sais pas si j'ai réussi. Dites-moi ce que vous en pensez. Si vous en avez envie.